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Khemaïes Jhinaoui: à l'étranger, la Tunisie a désormais son mot à dire

Invité de Midi Show de ce lundi 6 février, Khemaïes Jhinaoui, ministre des Affaires étrangères a déclaré que la diplomatie tunisienne est en avance et que sa voix est prise en compte dans le monde.

"La Tunisie fait parvenir sa voix et a désormais son mot à dire".

Concernant les visites officielles du président de la république à l'étranger, Khemaïes Jhinaoui a indiqué que la visite du président ouvre des portes à la coopération et qu'il est de la mission du gouvernement tunisien de faire le suivi.

Les relations avec la Syrie
Par ailleurs, Khemaïes Jhinaoui a annoncé que les relations de la Tunisie avec la Syrie n'ont pas été suspendues et que lors de la réunion avec la Ligue Arabe, les différentes parties se concertent pour trouver une solution d'un cessez-le-feu en Syrie.

"Nous suivons de près ce qui se passe en Syrie (...) il ne peut pas y avoir de paix dans ce pays sans la participation des pays arabes".

Le président Égyptien en Tunisie
Le ministre des Affaires étrangères a déclaré que Abdelfattah Sissi, président Egyptien est le bienvenue en Tunisie et que seul le président de la république prend des décisions relatives à la diplomatie étrangère.

"Le donneur d'ordre est le président de la république (...) le ministère des affaires étrangères ne fait qu'appliquer".

La Chine
Khemaïes Jhinaoui a estimé que la Chine est un partenaire important pour la Tunisie et que ce pays est en train de construire un grand hôpital à Sfax et qu'elle a réalisé un centre de jeunesse à El Menzah et qu'un deuxième est prévu à Radès (gouvernorat de Ben Arous).

"Je serai en visite en Chine en mai prochain pour annoncer la mise en place de plusieurs projets communs".

Le président Américain Trump
D'autre part, Khemaïes Jhinaoui a déclaré que la Tunisie est neutre par rapport à l'élection du nouveau président des Etats-Unis Donald Trump et qu'avec ce pays il existe des relations de coopération qui vont se poursuivre.

Dans un autre contexte, Jhinaoui a estimé que les USA n'ont pas intégré la Tunisie parmi la liste des pays interdits d'accès au territoire américain.

Le dossier Libyen
Interrogé sur la position de la Tunisie quant au dossier libyen, Khemaïes Jhinaoui a déclaré que l'Etat veut mener le pays voisin au dialogue. Il a ajouté que l'initiative de Béji Caïed Essebsi a changé la mise et que le rôle tunisien est efficace dans la résolution de ce dossier.

"La Tunisie adopte la neutralité dans le dossier libyen (...) la solution ne peut être que pacifique".

Rached Ghannouchi et la diplomatie
Le ministre des Affaires étrangères Khemaïes Jhinaoui a déclaré qu'il existe une coordination avec le président de la république concernant les visites diplomatiques parallèle et populaire.

Il a ajouté qu'à travers sa visite en Algérie, Rached Ghannouchi a exprimé son intention de soutenir la diplomatie tunisienne pour réussir l'initiative de Caïed Essesbi.

"Nous soutenons chaque parti effectuant une visite diplomatique dans le cadre du renforcement de la position officielle de l'Etat".

Affaire Mohamed Zouari
Concernant l'assassinat de Mohamed Zouari à Sfax en décembre 2016, Khemaïes Jhinaoui a déclaré que le ministère devra attendre les résultats de l'enquête du ministère de l'Intérieur afin de prendre les décisions nécessaires.

"En cas d'implication d'un pays étranger dans l'assassinat de Zouari (...) nous procéderons sur le niveau international. Nous avons émis des alertes à nos ambassades à New-York, au Caire et à Genève, à cet effet".

L'Allemagne et le terrorisme
De retour sur l'attentat terroriste commis par le tunisien Anis Amri, le ministre des affaires étrangères a déclaré que la Tunisie et l'Allemagne continuent de coopérer efficacement.

Il a ajouté que la Tunisie a exprimé son accord quant à l'extradition des tunisiens se trouvant illégalement en Allemagne.

Nadhir et Sofiene
Khemaïes Jhinaoui a déclaré que le ministère ne peut pas avancer des informations sur la mort des journalistes Sofiene Chourabi et Nadhir Gtari en Libye sans vérification. "Nous sommes un Etat (...) on ne peut pas avancer des informations sans vérification ni preuves".